« On peut vivre avec une NEM2A » : ce discours est désormais révolu.
Car il s’agit bien d’une révolution dans le paysage médical français. Asséné comme une condamnation aux patients soucieux de fonder une famille sans courir le risque de transmettre leur pathologie à leurs enfants, ce pseudo-argument n’est plus d’actualité. Il a suffi aux NEM2A du sud de la France de passer la frontière des Pyrénées. En se rendant à Barcelone, les couples dont l’un des membres était atteint de ce cancer héréditaire de la thyroïde -associé à une hyperparathyroïdie ainsi qu'à des phéochromocytomes- ont trouvé auprès des médecins espagnols une écoute compatissante et bénéficié du diagnostic préimplantatoire qui leur était refusé par les médecins français. Ils ont pu ainsi procréer un enfant dont la vie ne sera pas entravée par cette maladie génétique.
Dès lors, l’interdit français ne pouvait que tomber. ll est heureux qu’à ce jour, plusieurs naissances sous DPI, programmées par le centre de Montpellier, soient attendues.
L'équipe du Professeur Samir Hamamah du centre de DPI de Montpellier a d'ailleurs doublé le taux de naissance par Fécondation in vitro (FIV) grâce à l'identification d'un marqueur qui permet d'évaluer la qualité des ovocytes. Le taux de succès des FIV y est désormais de 40%.
Un quatrième centre de diagnostic pré-implantatoire a été créé à Nantes en juin 2013. Il s'ajoute aux centres de Montpellier, de Paris-Clamart et de Strasbourg.