Lors de cette manifestation qui s'est déroulée à Toulouse du 10 au 13 octobre 2012, l'AFNEM s'est intéressée aux vidéos relatives aux chirurgies endoscopiques de l'hypophyse, méthode plus confortable pour le patient (H. Dufour, Marseille), de la thyroïde et des parathyroïdes, permettant une cicatrice cachée (D. Hartl, Villejuif) des surrénales (B. Dousset, Paris) et tout particulièrement à la vidéo du Pr F. Pattou de Lille sur la chirurgie laparascopique d'une tumeur endocrine pancréatique.
La cœlioscopie est une intervention chirurgicale moins lourde que la laparatomie (chirugie à ventre ouvert) qui, lorsqu'elle est possible, permet au malade de reprendre plus rapidement ses activités.
Peut-on effectuer toutes les opérations sur le pancréas par coelioscopie ? (document du centre chirurgical de Lyon-Mermoz)
Non, toutes certainement pas. La plupart des interventions se font par laparotomie pour différentes raisons. Par exemple, pour la DPC, la pièce opératoire (ce qu'on enlève) mesure 20cm de diamètre, une intervention par des mini-incisions n'aura donc que peu d'intérêt puisqu'il faudra « ouvrir en grand » pour sortir le pancréas à la fin de l'intervention. Cependant, pour certains cas choisis, la cœlioscopie est une très bonne option en particulier pour certaines énucléations pancréatiques ou pancréatectomies gauches avec conservation splénique pour des tumeurs bénignes ou malignes à faible agressivité.
Vais-je devenir diabétique après une intervention sur le pancréas?
En cas de pancréatectomie totale, c'est à dire l'ablation de la totalité de la glande, la réponse est oui mais cette intervention est très exceptionnellement réalisée. Pour des interventions plus courantes comme la duodénopancréatectomie cephalique, les pancréatectomies ou splénopancréatectomies gauches, le parenchyme pancréatique restant est le plus souvent suffisant pour produire de l'insuline et les patients ne seront donc pas diabétiques. Il est cependant vrai que dans la période faisant immédiatement suite à l'intervention, les nombreuses perfusions perturbent la glycémie et il est fréquent de devoir utiliser de l'insuline pendant quelques jours sans que cela n'implique que le patient reste diabétique.