Le diagnostic préimplantatoire : la France en retard

Le Point.fr- Publié le 07/11/2012 à 17:30

 

Les techniques pour permettre la naissance d'enfants indemnes de maladies génétiques existent, mais sont peu utilisées faute de moyens.

Selon le dernier rapport d'activité de l'Agence de biomédecine, 42 082 dossiers de demande de diagnostic prénatal (DPN) ont été examinés en 2010 et se sont soldés par un peu plus de 7 000 interruptions médicales de grossesse. Plus de 90 % de ces "avortements thérapeutiques" étaient liés à des malformations graves ou à des maladies génétiques.

Le nombre de demandes examinées par les centres de diagnostic préimplantatoires entre 2008 et 2010 a augmenté de 33 %. Mais seuls 99 enfants sont nés en France en 2010 en ayant bénéficié d'une assistance médicale consécutive à un diagnostic préimplantatoire.

Un examen qui permet de détecter de nombreuses maladies

Un chiffre bien insuffisant aux yeux du Pr René Frydman, qui profite des Journées internationales de biologie consacrés à la grossesse et aux premiers jours de vie au CNIT Paris-La Défense pour s'insurger une nouvelle fois. Cet éminent spécialiste, désormais chef du service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital Foch à Suresnes, rappelle que, dans notre pays, la femme d'un couple qui a une forte probabilité de donner naissance à un enfant atteint d'une maladie génétique grave et incurable - type mucoviscidose, myopathie, etc. - peut bénéficier d'un diagnostic prénatal. Si l'enfant à naître est atteint, ses parents peuvent choisir d'interrompre la grossesse, mais cette décision est très difficile et douloureuse.

"Le diagnostic préimplantatoire leur évite de se retrouver dans une telle situation", note le Pr Frydman dans le dossier remis à la presse. Autorisé en France depuis la fin des années 90, il nécessite une assistance médicale à la procréation, puisque le test de dépistage des anomalies génétiques est réalisé sur des embryons obtenus par fécondation in vitro. Il permet d'identifier les embryons indemnes de la maladie, qui seront implantés dans l'utérus. "Grâce aux progrès de la génétique, le DPI pourra être proposé pour un nombre croissant de maladies, en théorie du moins", continue ce spécialiste. "Car un couple qui souhaite bénéficier d'un DPI en France doit actuellement attendre en moyenne deux ans avant sa prise en charge."

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Par Anne Jeanblanc

lire la brochure de l'Agence de Biomédecine sur le DPI 

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