Lettre du GTE de juillet 2012 : NEM 1, complémentarité de l'IRM et de l'échoendoscopie pour l'évaluation initiale des tumeurs pancréatiques

Régis Cohen (Bobigny), Guillaume Cadiot (Reims)

Barbe C, Murat A, Dupas B et al.; Groupe d'étude des tumeurs endocrines (GTE). 

Pour les patients atteints de néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1), le principal facteur de risque de métastases des tumeurs pancréatiques est leur taille. Les recommandations actuelles indiquent la chirurgie pour les tumeurs pancréatiques non fonctionnelles de plus de 20 mm. Le programme de surveillance pour les plus petites tumeurs est un premier contrôle à 1 an, pour éliminer tout risque de progression rapide, puis tous les 5 ans en l'absence de tumeur pancréatique identifiée, tous les 3 ans lorsque la ou les tumeurs mesurent moins de 10 mm ou enfin tous les 1 à 2 ans dans toutes les autres situations. Parce que l'échoendoscopie est invasive et nécessite une anesthésie générale, ce travail du groupe d'étude des tumeurs endocrines (GTE) a comparé les performances de l'échoendoscopie à celles de l'IRM pour les tumeurs de plus de 10 mm, avec pour objectif principal la concordance entre les 2 méthodes.

Cette étude prospective multicentrique a inclus 90 patients atteints de NEM1 avec lecture des images en aveugle et centralisée par des gastroentérologues et radiologues.

L'échoendoscopie a détecté plus de tumeurs que l'IRM (268 contre 158) ; sa supériorité a principalement concerné des lésions de petite taille. Elle a détecté 86 tumeurs de plus de 10 mm, chez 53,3 % des patients, contre 67 chez 51,1 % des patients pour l'IRM. Les résultats sont discordants. L'échoendoscopie et l'IRM ont visualisé 24 tumeurs de plus de 20 mm, mais elles en ont manqué respectivement 11/24 et 4/24. Elles ont détecté des tumeurs de plus de 10 mm chez 57 patients, mais ont été négatives pour les tumeurs de plus de 10 mm chez respectivement 9 et 11 patients. La localisation dans la queue du pancréas et le caractère isoéchogène (pauvre en graisse) étaient des causes fréquentes d'échec pour l'échoendoscopie. Le fait que l'échoendoscopie varie selon l'opérateur ou la prise de contraste insuffisante par gadolinium sont d'autres causes potentielles mais non totalement évaluables.

Il ressort que l'échoendoscopie et l'IRM sont donc complémentaires et doivent être effectuées toutes les deux à l'évaluation initiale des NEM1.

 

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Association Française Des Néoplasies Endocriniennes Multiples

NEM 1 – NEM 2A – NEM 2B

 

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