Supplémentation par vitamine D : trop est l'ennemi du bien

Par Christine CORTET-RUDELLI

       D'après Sanders K. 

Le bénéfice d’un traitement par vitamine D pour prévenir le risque de chutes et/ou de fractures a été bien démontré chez les patients âgés à risque élevé de carence. K. Sanders lors d’un symposium consacré à la vitamine D nous a cependant rappelé que trop supplémenter est l’ennemi du bien.

Elle a revu les données récentes montrant que le risque de chute et/ou de fracture est plus élevé lorsque les patients âgés sont traités par des doses importantes de vitamine D (par exemple 500 000 UI une fois par an, 60 000UI une fois par mois ou 2000 UI tous les jours) que lorsqu'ils sont traités par des doses plus faibles (24000 UI une fois par mois, 100 000 UI tous les 4 mois ou 800 UI tous les jours), alors que les concentrations de 25-OH-vitamine D restent dans la norme pour la plupart des patients traités par les plus fortes doses. Les relations entre les concentrations plasmatiques de 25-OH-vitamine D et le risque de chutes ou de fracture peuvent en fait être représentées par une courbe en U avec un risque augmenté lorsque les concentrations de 25-OH sont inférieures à 21 ng/ml mais aussi lorsqu’elles sont supérieures à 45 ng/ml.

Même s’il existe dans ces études des facteurs confondants potentiels, il apparaît que l’objectif thérapeutique serait donc d’obtenir des concentrations proches de 30 ng/ml. Ceci n’est cependant pas aussi simple qu’on pourrait le penser. La réponse à une même dose varie d’un patient à l’autre du fait d’une variabilité de la distribution et du métabolisme de la vitamine D. En cas de prise espacée, l’intervalle doit être inférieur à 2 mois pour obtenir une concentration stable de vitamine D conduisant certains à proposer plutôt un apport quotidien de petites doses de vitamine D (800 UI/j), ce qui expose au risque d’une mauvaise compliance au traitement. L’idéal est donc de connaître le statut vitaminique de base de nos patients et de pouvoir monitorer le traitement, ce qui pose le problème du coût du dosage non remboursé dans la plupart des cas.

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La vitamine D est considèrée comme susceptible de protéger les NEM 1 et les NEM 2A de l'hyperparathyroïdie primaire. 

 

 

   

 

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NEM 1 – NEM 2A – NEM 2B

 

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